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Parallèlement l'épouse du Mandrake réel aurait pris par la suite le pseudonyme de Narda (qui était la fiancée du héros de B.D.). Après son divorce le magicien épousa une ancienne partenaire d'Harry Blackstone avec laquelle il eut un fils qui se produisit sous le nom de Lon Mandrake. Il exista également un escapologiste mexicain (Albertino Sobrino) qui adopta le pseudonyme de Mandrake. En France, un illusionniste prit le nom de Mandrax et le "look" du célèbre magicien de papier. Il y eu, dans les années 50, un "Mandrac" (Jean Charbonnier) qui se produisait dans la région de Lille. Actuellement c'est sous le label "Mandrake d'or" qu'est présentée la plus importante manifestation magique de la région parisienne.
André Sanlaville, pour la tournée de son "Festival mondial de la Magie" en 1954 eut l'idée de présenter "Al Scott le martien" qui, dans un costume et sous un maquillage inspirés de la science-fiction de l'époque, évoluait au milieu d'effets basés sur l'électricité (les prémices de la télécommande et de l'électronique). Ce n'était pas très spectaculaire mais l'idée était nouvelle et faisait rêver le public.
Dracula, le vampire des Carpathes imaginé en 1891 par l'irlandais Bram Stocker, a inspiré Dani Lary qui incarne le personnage dans sa revue magique où il a utilisé d'autres célébrités de fiction : Lucifer, la famille Adams, le fantôme de l'opéra, Arlequin, Blanche-Neige, Pierrot et Colombine. Yan Brieuc a repris Dracula pour un excellent numéro d'humour tout à fait dans le style du "Bal des vampires" de Polanski.
Dans la même veine, l'espagnol Eric Magoo incarne la créature de Frankenstein dans une charge particulièrement réussie, se mettant lui même en lévitation.
Fu-Man-chu (David Bamberg) représente la sixième génération de la dynastie de magiciens hollandais. Il est le fils d'Okito. Il voyagea avec un grand spectacle, alliant l'humour et l'illusion, en Amérique du Sud où il s'installa définitivement et fut également vedette de cinéma (six films). Il prit le pseudonyme de Fu-Man-chu d'après le docteur énigmatique des romans de Sax Rohmer (par ailleurs illusionniste amateur).
David Copperfield (qui prit pour nom de scène celui de l'adolescent imaginé par Charles Dickens), a utilisé les héros de fiction dans les scénari de certaines de ses illusions (évocation de "Psychose" d'Hitchcok et des protagonistes des films sur James Bond). La légende d'Icare fut le thème de son fameux "Flying".
Les Yogan's connurent un gros succès en illustrant par l'illusionnisme la musique et les personnages de : "Il était une fois dans l'Ouest". Slawomir Piestrzeniewicz, un illusionniste polonais, emprunta à Maurice Leblanc le nom du gentleman cambrioleur Arsène Lupin pour un numéro basé sur les bijoux. Originaire des Pays-Bas, Harry Thierry campa sous le nom de Di Sato un Méphistophéles très convaincant dans un numéro de manipulations de pièces de monnaie associant l'argent et le Diable. Doug Henning personnifia Merlin l'enchanteur dans une revue magique à Broadway.
Guidhéry est surnommé "le sorcier blanc" sur l'île de la Réunion où il était parti pour un contrat de trois semaines il y a plus de 25 ans. Il lui aura fallu se renouveler souvent et varier son répertoire, ce qui l'a amené à adopter, pour certains de ses spectacles, le fameux personnage des films d'horreur (incarné à l'écran par Robert Englund), l'abominable Freddy, le monstre aux griffes d'acier. Un illusionniste belge, Gianni Henderson présenta récemment un numéro de grandes illusions avec le personnage de Freddy comme partenaire.
On connut au début des années 90, au "Palm Beach" de Cannes, une soirée de délire animée par des illusionnistes qui s'étaient glissés dans les personnages sacralisés par le 7e art : Dracula (Peter Katt), Lawrence d'Arabie (Louis Monico), Zorro (Didier Ladane), Robin des Bois, Frankenstein, etc. Illusionnisme et imaginaire génèrent des trouvailles toujours bénéfiques pour notre art et les magiciens n'ont pas encore tout exploité parmi les merveilles des contes et légendes qui ont fait rêver l'humanité. |